Contrairement aux idées reçues, ce métier demande à la fois une expertise technique et une sensibilité artistique. En fait, il consiste à capturer l’intérieur ou l’extérieur des bâtiments de manière à sublimer leur conception, leur structure et leur atmosphère. Que ce soit pour un projet immobilier, une publication dans un magazine ou un portfolio d’architecte, par exemple, le photographe spécialisé dans le domaine doit mettre en valeur chaque détail. Pour cela, il doit passer par un certain nombre d’étapes clés. Le point dans les lignes qui suivent.
Comprendre le projet architectural
Avant même de commencer la prise de vue, le photographe architecture doit tout d’abord bien comprendre le projet qu’il s’apprête à immortaliser. Cela implique de discuter avec les architectes, les promoteurs immobiliers ou les designers d’intérieur afin de saisir l’essence du bâtiment ou de l’espace concerné. L’objectif est de comprendre l’intention derrière chaque ligne, chaque texture et chaque volume. Il est d’ailleurs important de connaître l’histoire du lieu, les matériaux utilisés et les défis rencontrés lors de la conception. Cette étape permet au professionnel de mieux anticiper les angles et les moments les plus propices pour capturer l’esprit du projet.
Analyser l’environnement
Une fois le projet compris, le photographe architecture procède au repérage des lieux. Il s’agit d’une étape essentielle pour évaluer l’environnement du bâtiment et les sources de lumière, et identifier les meilleurs angles de prise de vue. Ce processus permet également d’anticiper les éléments extérieurs qui pourraient interférer avec les prises de vue, comme les ombres portées par des arbres ou d’autres bâtiments. Le spécialiste doit d’ailleurs réfléchir à l’heure idéale pour photographier, en tenant compte de la lumière naturelle qui varie tout au long de la journée.
Utiliser la lumière naturelle et artificielle
La maîtrise de la lumière fait partie des compétences clés du photographe en question. La lumière naturelle joue en effet un rôle clé pour révéler les volumes et les textures d’un bâtiment. Le professionnel doit alors choisir le bon moment de la journée, souvent tôt le matin ou en fin d’après-midi, pour profiter des ombres douces et éviter une lumière trop directe. Pour les intérieurs, il peut également utiliser des éclairages artificiels afin de compléter la lumière ambiante. À noter que la gestion des contrastes, la balance des blancs et la température de couleur sont des paramètres qui permettent de donner vie aux espaces et de les rendre plus dynamiques visuellement.
Commencer la prise de vue
Lors de la prise de vue, le photographe architecture privilégie généralement des angles spécifiques pour mettre en valeur les lignes du bâtiment concerné et son intégration dans l’environnement. Les prises de vue en perspective, en contre-plongée ou en plongée sont particulièrement employées pour accentuer les formes et donner du relief aux structures. Le spécialiste doit aussi s’assurer que les lignes du bâtiment sont droites et ne présentent pas de distorsion. C’est un défi, surtout lorsqu’il photographie de grandes façades ou des volumes complexes. Dans tous les cas, l’utilisation d’objectifs spécifiques comme les objectifs à décentrement permet de corriger ces distorsions.
Effectuer des retouches
Une fois la séance photo terminée, le photographe passe à l’étape de la retouche et de la postproduction. Cette phase est essentielle pour sublimer les clichés. Les ajustements de luminosité, de contraste et de saturation sont ainsi appliqués pour renforcer l’atmosphère du lieu et respecter l’intention de l’architecte. Le professionnel peut de même corriger les éventuelles imperfections, supprimer des éléments gênants dans le cadre ou ajuster les couleurs pour refléter fidèlement l’aspect réel du bâtiment. À noter que cette étape permet d’obtenir des images finales qui mettent en valeur les détails et les matériaux de manière optimale.